La maladie de Mortellaro
Patte et sol
un expert de la maladie de Mortellaro
Au cours des 50 dernières années la profession s’est spécialisée et doit son essor à 2 évènements majeurs.
Pendant quelques décennies l’intensification des rations a provoqué des troubles importants du sabot matérialisés par des pertes sévères d’aplomb où les sabots s’allongeaient. L’essentiel du travail de pédicure consistait à retrouver l’aplomb juste. Peu à peu l’amélioration des rations a pu résoudre ces déséquilibres alimentaires tandis que dans le même élan apparaissait la maladie de Mortellaro. Aujourd’hui l’importance prise par la maladie justifie à elle seule la grande majorité des interventions.
Voici une esquisse de recherches personnelles débutées il y a plusieurs années.
Ces recherches peuvent être divisées en trois parties.
1° L’origine de la maladie de Mortellaro :
Elle trouve son origine en laboratoire dans le cadre de programmes militaires visant à créer artificiellement des pandémies pour affaiblir l’ennemi. Les premiers programmes d’envergure ont débuté peu avant la seconde guerre mondiale et se sont intensifiés pendant le conflit. Toutes les grandes puissances s’y sont intéressées (Allemagne, Russie, France, Angleterre, Canada, Japon, États-Unis). Les laboratoires de recherche étudiaient des maladies telles que la peste, le typhus, le choléra et bien d’autres. Des bâtiments étaient consacrés à l’élevage de masse de divers hématophages (puces, moustiques, mouches, tiques). Il fallait aussi des cuves de fermentation, de purification et élaborer des bombes de largage. Pendant la guerre, les prisonniers ont servi de cobayes. Les Japonais sont les premiers à utiliser massivement les armes biologiques contre la Chine au travers de l’Unité 731 en provoquant des centaines de milliers de morts. A la fin de la guerre, les programmes se sont poursuivis dans le plus grand secret et aujourd’hui encore il reste encore beaucoup d’ombres et de documents qui ne sont pas déclassifiés.
Le travail d’investigation que j’ai entrepris porte sur les laboratoires (privés ou publics), les universités dont les subventions étaient en partie destinées à des applications militaires, les scientifiques carriéristes ou patriotes qui se sont impliqués dans ces projets sordides. Le travail de recherche a également porté sur les bactéries qui ont fait l’objet de manipulations. Il fallait enfin évaluer l’état de la science à cette époque capable d’induire des mutations.
La compilation et la synthèse de ces recherches représentent quelques centaines de pages qui pourraient faire l’objet d’une publication.
En illustration Ce courrier qu'un scientifique américain adresse en Suisse précise que le colis contient une bactérie mortelle, celle de la peste.
Il symbolise le peu de précaution de l'époque
Ici on voit le nourrissage des tiques dans les mêmes années. C'était aussi un moyen pour inoculer des pathogènes
Après la seconde guerre commence la guerre froide entre les Etats-Unis et le bloc de l'Est. De la part des deux parties les moyens financiers et humains seront énormes. Par exemple, dans les années '60 le QG américain, Fort Detrick, s'étend sur presque 500 hectares auxquels s'ajoutent d'autres structures fédérales et privées comme les programmes attribués aux universités.
Mais bon, ça ce n'est que la partie historique et je suppose qu'aujourd'hui on peut demander à l'IA de faire un travail similaire. Mais arriver au même résultat et déduire qui était impliquer dans quoi, je n'y crois pas.
En 1969, Nixon décide de mettre fin aux programmes d'armes biologiques.
Mais comme tous les traités internationaux passés et futurs les clauses exactes prévoient la possibilité de poursuivre les recherches dans un but défensif. Et comme les documents sont classés "secret défense", on ne sait pas ce qui se trame.
Tout au plus, on peut connaitre les budgets alloués. En matière de bioterrorisme il sont actuellement de plus d'1,3 milliards de dollars.
2° Mieux comprendre les spirochètes
La dermatite digitée est causée par des bactéries spirochétales.
Les spirochètes sont responsables des plus importantes maladies du 20 ème siècle, dans la première moitié du siècle la syphilis et plus récemment la maladie de Lyme qui à elles seules ont donné lieu à des dizaines de milliers de publications. Ces bactéries ont beaucoup de points communs. Elles sont difficilement ou pas cultivables. Elles ont des antigènes communs, des stratégies similaires. Dans certains cas, la spécificité de l’hôte est un déterminant... si bien que leur approche permet une meilleure compréhension de la maladie de Mortellaro.
Malgré toutes les recherches depuis des dizaines d'années, il n’existe pas de vaccins pour ces deux maladies responsables des plus grands désastres sanitaires aux États-Unis le siècle précédent. ( il y a bien eu un vaccin pour Lyme qui a été imposé quelques années mais qui a du être retiré du marché en raison des dommages qu'il causait)
Un autre fait important qui m'a poussé à étudier ces maladies est l'hypothèse des armes biologiques.
La maladie de Lyme doit son nom à la région où est apparue la maladie en 1974. Par coïncidence cette ville côtière est la plus proche d'une petite île, Plum Island, où est installé le centre de recherches sur les maladies infectieuses des animaux qui dépend officiellement du département de l'agriculture mais depuis sa création en 1954 il participe à divers programmes militaires sous la direction de Fort Detrick. C'est une structure satellite spécialisée dans les maladies affectant les animaux d'élevage.
Autre coïncidence, au même moment, quelques mois plus tôt, à environ 350 km (la localisation est estimée) est apparue la maladie de Mortellaro ainsi que d'autres nouvelles maladies comme celle décrite à Nantucket. Bref, de nouvelles maladies sont apparues en peu de temps dans un mouchoir de poche.
La maladie de Mortellaro est invariablement décrite comme une maladie présentée pour la première fois à Milan en Italie. En fait son origine est américaine. Par contre, le plus gros importateur de génétique Nord Américaine à l'époque est l'Europe et le principal importateur est l'Italie, près de Milan.
La syphilis est aussi intéressante à connaître car sur le plan génétique est est plus proche, même très proche. Pendant des décennies, avant l'ère des antibiotiques on a utilisé d'autres traitements lourds à base de mercure, ensuite de l'arsenic et finalement des sels de bismuth sans jamais comprendre le fonctionnement de ces médicaments. J'ai probablement trouvé l'explication pour les sels de bismuth. Elle peut être transposée pour la maladie de Mortellaro et induire les mêmes effets (bien sûr sans utiliser de bismuth).
Ces quelques paragraphes sont une ébauche que j'espère suffisante pour comprendre la hauteur des difficultés face à cette bactérie et plus largement face à d'autres spirochètes pathogènes.
On pourra peut-être aussi comprendre qu'il est illusoire d'espérer en venir à bout avec les solutions proposées actuellement
Note trouvée dans les effets personnels au décès d'un scientifique impliqué dans la fabrication de ces armes biologiques. Il 'agit d'une liste d'agents pathogènes
bactérie de la syphilis
La principale différence entre les deux bactéries c'est la spécificité de leur hôte. Pour l'une c'est l'humain et pour l'autre le ruminant.
J'invite à ne pas utiliser des systèmes de désinfection systématiques. En peu de temps ils conduisent à des résistances qui rendent la bactérie plus virulente
3° Se débarrasser de la dermatite digitée
La maladie a acquis une telle importance qu’elle garantit à elle seule la pérennité du travail des pédicures
En 2024, je décide de sortir de cette zone de confort pour avec un projet spécifiquement dédié à la dermatite digitée. Il a nécessité l’acquisition de connaissances supplémentaires ainsi qu’un matériel spécialisé avec lequel je dois encore me familiariser qui doit contribuer à l’élimination de la dermatite.
Pour être précis, l’éradication totale de la dermatite n’est pas le but recherché car sa présence est un indicateur. Par analogie je vais essayer de prendre comme exemple la fourbure qui est souvent associée à une erreur de ration. Une légère trace de fourbure sur un petit nombre de vaches peut être un bon indicateur qui révèle une ration optimale dont abusent l’une ou l’autre vache sans porter à conséquence. De même, quelques traces de dermatites sans gravité apportent des informations intéressantes.
La méthodologie doit encore être éprouvée. En théorie (sur le papier) j'ai suffisamment d'éléments pour tenter et porter le projet. Pour y arriver je compte sur l’aide des éleveurs qui me connaissent déjà et avec qui une confiance réciproque s'est installée au fil du temps. Les informations sur les moyens employés ou sur l’équipement seront communiqués progressivement en temps utiles.
Les premiers résultats obtenus sur l'incidence de la maladie dans les exploitations doivent permettre de confirmer que la solution proposée est crédible et qu'elle tient la route.
- une connaissance de la maladie très pointue, une longue expérience de pareur et un équipement spécialement destiné à éliminer la maladie de Mortellaro sont les principaux atouts à mettre en avant.
Je sens déjà déferler les interrogations "c'est quoi ce matériel, c'est quoi ces connaissances".
Comme les intentions des uns et des autres ne sont pas nécessairement bienveillantes je n'irai pas plus loin dans mes explications.
Parvenir à avoir le dessus sur cette maladie est une défi que je me suis lancé il y a plusieurs années et qui peu à peu se concrétise.